vendredi 28 mars 2008

J' ai toujours rêvé d' être un gangster de Samuel Benchetrit

Synopsis :

L'histoire d'un braqueur sans arme dont la victime est elle-même une braqueuse, armée. Deux kidnappeurs amateurs qui enlèvent une adolescente suicidaire. Deux chanteurs qui parlent d'un tube volé. Cinq septuagénaires qui se retrouvent pour un dernier coup...

Avec Anna Mouglalis, Edouard Baer, Jean Rochefort

Date de sortie : 26 Mars 2008

Vu jeudi.
Fan d' humour décalé, de répliques et de situations cocasses, ce film est pour vous. Malicieux pendant quasiment 2 heures le film s' amuse à nous dépeindre de faux gangsters, tous un peu gauche, un peu à coté de la plaque.
Le film, divisé en 5 "sketchs" est parfois inégale mais toujours savoureux, à l' image de ce qui est surement le meilleur morceau : celui des deux kidnappeurs belges, HILARANT !!
Le rythme s' enlise parfois comme avec le duo Bashung/Arno mais malgré tout nous régale dans le deuxième degré.
Des acteurs qui s' amuse et qui font plaisir à voir, une Anna Mouglalis sensuelle, une réalisation soignée, emballé c' est pesé !!
Note : 7.5/10

Chasseurs de dragons d' Arthur Qwak et Guillaume Ivernel

Synopsis :

Zoé est une petite fille qui croit aux légendes, pas parce qu'elle est naïve mais parce les légendes, elle aime ça. Afin d'aider son oncle le Seigneur Arnold à se débarrasser d'un terrible dragon, Zoé se met en tête de trouver des héros. Et quand elle tombe sur Gwizdo et Lian-Chu - deux chasseurs de dragon à la petite semaine - et bien tant pis, Zoé décide d'y croire quand même !

Avec Vincent Lindon, Patrick Timsit, Philippe Nahon

Date de sortie : 26 Mars 2008


Vu Jeudi.
Film d' animation fort sympa, le scénario n' invente clairement rien mais le visuel vaut le détour. Ambiance onirique, plan contemplatif et graphisme réussi, on en prend plein les mirettes !!!
Le quatuor est attachant et l' humour fonctionne relativement bien, pas de quoi sauter sur sa chaise mais la mécanique est bien huilé.
Sorti très discrète et pourtant je ne peux que vous le conseiller, sans être un chef d' oeuvre Chasseurs de Dragons offre un beau moment de pellicule.
Note : 7.5/10

jeudi 27 mars 2008

La phrase de la semaine

Enorme Brassens, peu de choses ont changés depuis ...

« Le siècle où nous vivons est un siècle pourri.
Tout n'est que lâcheté, bassesse,
Les plus grands assassins vont aux plus grandes messes
Et sont des plus grands rois les plus grands favoris.
Hommage de l'auteur à ceux qui l'ont compris,
Et merde aux autres »

Julia d' Erick Zonca

Synopsis :

Julia, séductrice et grande gueule a de plus en plus de mal à cacher son alcoolisme et finit par perdre pied. Une rencontre l'entraîne dans un engrenage infernal qui l'amène à kidnapper Tom, un enfant de huit ans. Commence alors une fuite sans issue à travers le sud des Etats-Unis et qui les conduira jusqu'au Mexique.

Avec Tilda Swinton, Saul Rubinek, Kate del Castillo

Date de sortie : 12 Mars 2008

Vu mardi.
J' en avais entendu beaucoup de bien, je suis finalement un brin déçu.
Le film repose essentiellement et quasi intégralement sur la prestation ENORME de l' actrice principale, Tilda Swinton. Elle sublime le film par son coté borderline, fragile et dur à la fois.
Cependant, le film souffre de pas mal de longueurs qui ont tendance à nous faire bailler, 45 minutes de moins n' aurait pas été de trop et aurait permis à Zonca de rentrer un peu plus à fond dans le sujet plutôt que de s' éparpiller un peu loufoquement parfois.
On ressort du film habité par l' interprétation de Julia mais pas forcement touché ni ému.
Note : 6/10

Black sheep de Jonathan King

Synopsis :

Henry, citadin phobique des moutons, décide de suivre les conseils de sa thérapeute en retournant à la ferme familiale pour vendre ses parts à son frère aîné, sans se douter des expériences génétiques qui y sont menées sur les moutons.
Au même moment, des activistes écologiques, au courant de ces pratiques, libèrent un agneau mutant du laboratoire secret. Le fléau va très vite se répandre et transformer tous les moutons en prédateurs très très méchants.

Avec Nathan Meister, Peter Feeney, Tammy Davis

Date de sortie : 19 Mars 2008


Vu mardi.
Bon p'tit moment de rigolade, je ne suis pas spécialiste du genre même vraiment fan mais faut avouer que c' est quand même bien sympa.
Déjà le spitch des moutons tueurs me faisait rire, alors je vous raconte pas le dénouement final !!
L' humour est omniprésent mais à coté de ça on ne lésine pas sur les moyens en offrant des SFX plus que correct qui sont parfois bien cra-cra.
Le concept est pleinement assumé, le pur film bien barré qui fait plaisir à voir, dans le genre j' fais un film pour le plaisir c' est drôlement efficace.
Note : 7/10

lundi 24 mars 2008

MR73 d' Olivier Marchal

Synopsis :

Un tueur en série ensanglante Marseille. Louis Schneider, flic au SRPJ, mène l'enquête malgré l'alcool et les fantômes de son passé. Le passé resurgit aussi pour Justine. 25 ans plus tôt, ses parents ont été sauvagement assassinés par Charles Subra. Schneider l'avait alors arrêté. Mais aujourd'hui, par le jeu des remises de peine et pour bonne conduite, Subra sort de prison. Cette libération anticipée va alors réunir Schneider et Justine, deux êtres qui tentent de survivre au drame de leur vie.

Avec Daniel Auteuil, Olivia Bonamy, Gérald Laroche

Date de sortie : 12 Mars 2008


Vu mercredi.
J' avais aimé Gangsters, j' avais beaucoup aimé 36 quai des orfèvres, et cette fois ci je suis pourtant déçu.
Olivier Marchal en fait trop, beaucoup trop, sa mise en scène est répétitive, lourde et assommante. Un véritable éléphant dans un magasin de porcelaine, manque de finesse total, morale plus que douteuse (bouhhh le bon film de droite réac) (bien que ce ne soit pas ca qui casse le film), l' ancien flic en fait des tonnes dans tous les sens et use des effets de style au point d' être barbant au bout de 30 minutes à peine. Rien ne décolle, son scénario ne nous tient pas en haleine, ne nous passionne pas malgré un Auteuil clairement bon.
Coup dans l' eau pour Marchal donc qui sera attendu au prochain tournant afin de voir si il persiste ou si ce n' était qu' un naufrage malheureux.
Note : 3.5/10

A bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson

Synopsis :

Trois frères qui ne se sont pas parlé depuis la mort de leur père décident de faire ensemble un grand voyage en train à travers l'Inde afin de renouer les liens d'autrefois.
Pourtant, la "quête spirituelle" de Francis, Peter et Jack va vite dérailler, et ils se retrouvent seuls, perdus au milieu du désert avec onze valises, une imprimante, une machine à plastifier et beaucoup de comptes à régler avec la vie...
Dans ce pays magique dont ils ignorent tout, c'est alors un autre voyage qui commence, riche en imprévus, une odyssée qu'aucun d'eux ne pouvait imaginer, une véritable aventure d'amitié et de fraternité...

Avec Owen Wilson, Adrien Brody, Jason Schwartzman

Date de sortie : 19 Mars 2008


Vu mercredi.
Wes Anderson est adulé un peu partout mais pour être totalement honnête je n' accroche pas des masses à son humour et donc à son style. Autant le film est super soigné, autant j' ai toujours du mal à rire à ses blagues décalées qui ont bien du mal à me faire sourire.
Pourtant comme dit la mise en scène et la réalisation en impose un max, surement même que parmi les comédies Wes Anderson est celui qui travaille le plus la forme. Les plans sont méticuleux et les idées fusent mais la mayo ne prend pas parfaitement.
Malgré tout le film n' est pas désagréable, loin de là, le trio d' acteurs est tout bonnement excellent et je suis ressorti du film content, sur d' aller voir le prochain Anderson, sur aussi pourtant qu' il ne me conquérira jamais mais qu' il sera toujours aussi intéressant.
Note : 6/10

mercredi 19 mars 2008

La phrase de la semaine


«La télévision peut changer le monde mais on ne change pas le monde en regardant la télévision»


vendredi 14 mars 2008

Et si on en parlait ?? ....


Depuis quelques semaines Chantal Sébire est devenu malgré elle la nouvelle emblème de l' euthanasie, à 52 ans elle est victime d' une tumeur impressionnante au niveau du visage qui l' a fait souffrir depuis plus de 7 ans.

« Je l’ai combattu pendant sept ans, je ne veux pas que cette tumeur ait le dernier mot » lançait-elle à l’AFP. Son médecin explique son refus de se suicider en la décrivant comme une « battante qui veut terminer la tête haute » et « veut rester lucide jusqu’au bout et (…) que le corps médical l’accompagne dans sa volonté ».
« Mon fils et mes filles n’en peuvent plus de me voir souffrir ».

Quelques mois après le cas de l' actrice Maïa Simon, obligé de partir en Suisse pour pouvoir mourir dignement, ne serait-il pas temps d' entamer une discussion nationale ?? Pourquoi les politiques repoussent toujours ce débat qui sera pourtant tôt ou tard inévitable ?? Actuellement 9 Français sur 10 sont favorables à une légalisation de l'euthanasie dans certains cas alors qu' attendons nous ??

Les réponses de François Fillon et de Rachida Dati reflètent très bien la frilosité des élus :

"Je considère que la médecine n'est pas là pour administrer des substances létales", a affirmé sur France Inter la ministre de la Justice

A la même heure sur RTL, François Fillon tenait des propos bien différents et plus mesurés. Emu par la requête de Chantal Sébire, le premier ministre a expliqué ne pas pouvoir «apporter une réponse péremptoire (…) à une affaire qui touche les limites de l'intime, de ce que la société et la loi peuvent dire»
Le chef du gouvernement a exhorté les Français à «mûrir cette question» et a insisté qu' «il fallait avoir la modestie de reconnaître que la société ne peut pas répondre à toutes ces questions».


Autrement dit on a bien l' impression que le gouvernement y va encore à reculons, refusant comme ils le peuvent le débat, la loi Léonetti avait bien aidé à l' époque et elle est encore mis en avant dans cette triste histoire ...
Est ce que le faite de vouloir mourir dignement est si contraire à la morale humaine ??
Est ce encore ces vieux démons religieux qui nous bloquent dans nos discutions ??
En tout cas je pense qu' il est l' heure maintenant de faire un pas en avant, un pas qui sera fait de toute façon mais que l' on pourrait avoir sauter depuis bien longtemps ...
Pendant ce temps le procureur de la république à requis "l'irrecevabilité de la requête" en l'état actuel de la loi ...

«Je n'accepte plus la souffrance qui perdure, cette sortie d'œil sur laquelle on ne peut rien. Faut-il attendre qu'il sorte de mon visage pour qu'on m'aide ?»
«A cela on m'objecte le coma mais ce n'est ni digne ni humain, ni respectueux de moi-même et de mes enfants» a-t-elle reproché. «Je veux partir en faisant la fête entouré de mes enfants, amis et médecins, avant de m'endormir définitivement à l'aube» a poursuivi Chantal Sébire qui regrette le tabou qui pèse les souffrances en fin de vie.
«Arrêtons d'être hypocrite et de penser qu'une évolution dans la loi entraînera davantage de demandes pour mourir» dénonce l'ancienne professeur des écoles
«Les «dérives» on les a déjà, soyons lucides. Et ce ne sont pas des dérives, chaque personne qui accompagne quelqu'un dans cette démarche, pose sur son alter-ego un geste d'amour»

L' orphelinat de Juan Antonio Bayona

Synopsis :

Laura a passé son enfance dans un orphelinat entourée d'autres enfants qu'elle aimait comme ses frères et soeurs. Adulte, elle retourne sur les lieux avec son mari et son fils de sept ans, Simon, avec l'intention de restaurer la vieille maison. La demeure réveille l'imagination de Simon, qui commence à se livrer à d'étranges jeux avec "ses amis"... Troublée, Laura se laisse alors aspirer dans l'univers de Simon, convaincue qu'un mystère longtemps refoulé est tapi dans l'orphelinat...

Avec Belen Rueda, Fernando Cayo, Géraldine Chaplin

Date de sortie : 05 Mars 2008


Vu hier.
Superbe film !!! Si vous aimez les films d' horreur bien mené ne le loupez pas !! A mi-chemin entre Les autres et L' échine du diable, le film qui est produit par Del toro (ca se ressent clairement) est un p'tit bijoux qui n' a pas grand chose à envier à ses ainés.
Le manque d' originalité est peut être son seul défaut, effectivement c' est du déjà vu notamment dans les deux films cités si dessus, mais c' est tellement bien amené, tellement bien fait que l' on ne peut que prendre du plaisir à sursauter devant cette énième histoire de fantômes. Je n' ai pas la trouille facilement mais l' orphelinat joue avec nos peurs d' adultes et nos peurs d' enfants, le résultat donne des frissons !!!!
La réalisation est très soigné, le jeune Espagnol Juan Antonio Bayona sera à suivre absolument.
Le scénario quant à lui s' installe braillement pour conclure sur un final très sombre qui amène peut être une certaines incohérence ....
SPOILER Comment ca se fait que la mère soit obligé d' arracher la tapisserie si Simon est déjà aller dans cette pièce .... ? FIN DE SPOILER
Le film d' horreur comme je les aiment !!!
Note : 8/10

Be kind rewind de Michel Gondry

Synopsis :

Un homme dont le cerveau devient magnétique efface involontairement toutes les cassettes du vidéoclub dans lequel l'un de ses amis travaille. Afin de satisfaire la demande de la plus fidèle cliente du vidéoclub, une femme démente, les deux hommes décident de réaliser les remakes des films effacés parmi lesquels "SOS Fantômes", "Le Roi Lion" et "Robocop".

Avec Jack Black, Mos Def, Danny Glover

Date de sortie : 05 Mars 2008


Vu hier.
Depuis Eternal Sunshine j' attends les films de Gondry un peu comme un cadeau de Noël, j' ai donc ouvert celui ci hier soir ...
Comédie originale au scénario dément qui permet à Michel Gondry de faire un véritable clin d' oeil au cinéma, geste plein d' amour envers la profession. Au passage il n' hésite pas à tacler les nouvelles productions et à mettre n avant les films qui ont du coeur et des idées, on gros ce que Gondry dit depuis longtemps suffit de farfouiller dans son cerveau pour trouver de l' originalité, peu importe les moyens :)
Jack Black avec qui j' avais du mal il y a quelques années est entrain de me devenir franchement sympathique, Danny Glover est moins présent à l' écran mais livre une interprétation attachante.
Reste que le film s' essouffle un peu par moment, après un début sympa et un Ghostbusters hilarant le film à parfois du mal à se renouveler où va trop vite pas moment, une comédie honnête donc, un hommage réussi mais Be kind rewind est un peu moins travaillé que ses derniers films.
Note : 7/10

L' heure d' été de Olivier Assayas

Synopsis :

C'est l'été. Dans la belle maison familiale Frédéric, Adrienne, Jérémie et leurs enfants fêtent les 75 ans de leur mère, Hélène Berthier, qui a consacré toute son existence à la postérité de l'oeuvre de l'oncle, le peintre Paul Berthier. La disparition soudaine d'Hélène, quelques mois plus tard, les obligera à se confronter avec les encombrants objets du passé. Cette famille, à l'apparence si heureuse, va-t-elle pouvoir rester unie ?

Avec Juliette Binoche, Charles Berling, Jérémie Renier

Date de sortie : 05 Mars 2008


Vu hier.
Rien a voir avec les autres Assayas que j' ai pu voir jusqu' a présent (Demonlover, Clean, Boarding gates), ici on trouve un réalisateur beaucoup plus posé, difficile de croire parfois qu' il s' agit du même !!!
Sur fond d' héritage et de transmission il livre un film bancal mais sincère. On retiendra surtout la première partie qui faite de petites phrases anodines nous rappelle le bonheur du quotidien et des relations familiales, dommage que le film au fur et à mesure qu' il avance s' interresse plus au oeuvre d' art qu' au sujet en lui même.
Néanmoins, et ce malgré certaines longueurs une fois la famille mis en place le film se tient bien notamment grace à une belles brochettes d' acteurs qui transpire de véracité.
Note : 5.5/10

mardi 11 mars 2008

Et si c' était ça la solution ...?

J' ai trouvé un article très intéressant et surtout très objectif sur le cannabis, article paru dans le Charlie Hebdo, à lire absolument :

« Apprendre à se droguer est le seul moyen pour
résoudre le problème des drogues »


Charlie Hebdo n°820 du mercredi 5 mars 2008
ENTRETIEN

Bien que très occupée à museler les chiens
dangereux et à démuseler les culs-bénits à coups
de « laïcité positive », la ministre de
l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a encore un
peu de temps pour s'occuper de la « lutte contre
la drogue » - entendez, les fumeurs de chichon -,
qu'elle compte placer en tête de ses priorités.
Nous avons demandé son avis sur le problème à un
spécialiste de la question : le Dr Jacques
Barsony, précurseur des traitements de
substitution en Haute Garonne.

Propos recueillis par Sylvie Coma :

Que pensez-vous de la pénalisation de la consommation de cannabis ?

Le joint de cannabis est le
premier produit illicite consommé dans notre
société, au point qu'on ne sait pas si le
cannabis est légal ou pas. ».La loi du 5 mars 2007 sur la
prévention de la délinquance prévoit une amende
de 450 euros maximum et un stage de
sensibilisation pour les simples consommateurs qu'elle prend
pour cible. Cette loi s'ajoute à la loi de 1970,
l'une des plus dures en Europe. Ce qui fait qu'il y’a maintenant officiellement 12 millions de nouveaux délinquants : c'est le nombre de ceux
qui ont consommé, ne serait-ce qu'une fois dans
leur vie, du cannabis. Il est vrai que l'objectif d'interdire
sans le pouvoir d'interdire avait créé, du point
de vue légal, une situation délétère. Les lois
non respectées ne sont pas respectables, et les
lois non respectables ne sont pas respectées. Il
fallait sortir de ce paradoxe. Mais l'application
stricte des nouvelles mesures serait une
véritable déclaration de guerre à l'ensemble de
la jeunesse. Certaines lois mettent de l'ordre, d'autres du désordre.

Et les stages de sensibilisation, vous n'y croyez pas ?

Il va être très difficile de convaincre le «
condamné » des dommages de la simple
expérimentation du cannabis, puisqu'il n'y en a
pas. Les schizophrénies ? Les déceptions
amoureuses et l'échec scolaire en déclenchent
plus que le cannabis. À ce compte-là, interdisons
l'amour et l'école. Cette loi n'est pas faite
pour la paix des familles. De toutes les
familles, car il est impossible d'échapper à la
question du cannabis, et elle se pose de plus en
plus tôt. Dès la petite école, les enfants
ramènent à la maison, avec un air coquin, des
questions qui ne sont pas anodines, et plus tard
le cannabis fera partie des rituels de
l'adolescence. Il faudrait pouvoir expliquer,
éduquer. Cela passe par la négociation. Or il n'y
a rien à négocier, les lois prohibitives ne le
permettent pas : c'est interdit, point. Mais
pourquoi ? L'argumentaire est faible, sinon
inexistant. La loi laisse les parents démunis, ne
sachant quoi dire ou répondre, ils sont
disqualifiés, parfois dans le déni, parfois même
pris en otages ou complices. D'autres fois, au
contraire, c'est un état de « guerre civile » qui
s'installe dans les familles. Ce n'est pas ainsi
que se construit l'autorité.

Comment parler du cannabis ?

Si le cannabis pouvait sortir de sa position
underground et trouver une place comme drogue
festive, on pourrait en parler mieux, l'utiliser mieux, on pourrait apprendre à se droguer et à ne pas se droguer. Et si l'on en croit l'expérience
hollandaise, on se droguerait moins. On n'y
coupera pas, il va falloir lâcher un peu plus sur
le cannabis. Cela fait peur ? Et alors ? Le
cannabis n'est pas anodin, on est bien d'accord.
Mais d'autres drogues, bien plus dangereuses,
comme l'alcool, qu'on ne présente plus, ou les
barbituriques, assez toxiques pour avoir tué
après une longue dépendance leurs deux
inventeurs, ont été apprivoisées grâce à un usage
ritualisé et un cadre légal adapté. En fait,
toutes les drogues ont été, à un moment ou un
autre, à un endroit ou un autre, utilisées sans
dommages pendant des périodes plus ou moins
longues. Au début du XXe siècle, toutes les
drogues, sur toute la planète, étaient en vente
libre dans les pharmacies, les drogueries et les
bien nommés drugstores.

Qu'est·ce qui fait que certaines substances
effraient la société, et d'autres non ?

Les drogues en soi ne sont que des objets
inoffensifs, elles n'attaquent pas l'homme. Ce
qui fait peur, ce qui fait d'un produit une «
drogue », c'est l'assimilation de ce produit à un
groupe, ethnique, social ou religieux, rejeté.

Comment défendre une drogue ?

Comme drogue, il a largement fait la preuve de
son intérêt. En témoignent la longévité et l'étendue de son succès, ainsi que son innocuité : cannabis égale zéro mort et peu de dépendance. Cependant, cela ne fait pas de lui un stupéfiant sans danger, ce n'est pas une drogue pour tous, ni pour tous les jours. C'est aussi, selon les
individus, et pour chaque individu, selon le
moment et les circonstances. C'est une auberge
espagnole : on n'y trouve que ce que l'on y
apporte. On a intérêt à être au clair avec
soi-même.
C'est une drogue pour adultes, mais si l'on est
trop fragile psychologiquement, il vaut mieux
s'abstenir. Consommer du cannabis est une
expérience qui peut faire basculer. Ce n'est pas
non plus une drogue à utiliser au quotidien. Un
joint n'égale pas un verre de vin, car son effet
est durable. Pris le soir, son effet se prolonge
le lendemain, pris le matin, on passe sa journée
décalé, sous influence, pas tout à fait dans
l'état naturel. Or, comme tout le monde le sait,
qu'on doive les états seconds au cannabis, à
l'excès d'alcool ou à n'importe quoi, ils sont
faits pour rester seconds, pas premiers. Ce n'est
pas pour rien que les consommations de drogues
sont traditionnellement liées à la fête. Rituel
régulateur, la fête se définit sous toutes les
latitudes par l'excès et l'exception, la fête
tous les jours, ce n'est plus la fête. Tout au
plus une fuite.

Selon vous, quelles actions devraient mener les pouvoirs publics ?

Les drogues ne sont pas égales entre elles, et
les hommes ne sont pas égaux devant les drogues.
Apprendre à se droguer est le seul moyen de résoudre le problème des drogues. Il y a
plusieurs manières de se droguer, de s'enivrer,
qui ne se valent pas, qui n'ont pas le même sens,
quand elles n'ont pas des sens opposés. Voilà sur
quoi il faut batailler. C'est le débat
indispensable, mais il n'est pratiqué que dans
les lieux de soins, c'est-à-dire trop tard. Il
est rare dans les familles, impensable à l'école
et dans aucun lieu public, car la loi l'interdit
et les politiques l'évitent. Ils préfèrent des
terrains moins risqués, la lecture de la lettre
de Guy Môquet, par exemple. Les professeurs vont
devoir faire le grand écart entre ceux du premier
rang, qui lisent la lettre de Guy Môquet, et les
autres, au fond, qui fument la moquette. Car
quand on parle de drogue aujourd'hui, c'est de la
jeunesse qu'on parle. La pure et simple interdiction témoigne de la piètre opinion qu'on a de nos enfants et du manque de confiance dans nos capacités à les éduquer. Pourtant, ils ont appris à boire, ils peuvent bien apprendre à se droguer. Qui peut le plus peut le moins. D'ailleurs, il n'est pas sûr qu'ils ne sachent pas déjà mieux se droguer que boire...

Sarkozy a pourtant des idées sur l'éducation...

Que les enfants ne se lèvent pas quand le
professeur entre dans la classe, c'est peut-être
dommage - encore que l'abandon de la révérence et
du baisemain n'ait pas nui aux relations entre
les hommes et les femmes, bien au contraire. Mais que des enfants, parce qu'on ne leur a pas appris, se droguent comme des pieds, c'est autrement plus grave et cela engage autrement la responsabilité des adultes. « Ils n'ont qu'à pas se droguer ! » Tu parles ! Comme s'il y avait des gens qui se droguent et d'autres qui ne se droguent pas. Disons plutôt qu'il y a une manière traditionnelle, rassurante et même valorisée de s'enivrer, avec l'alcool par exemple, et une manière étrange, inquiétante, intolérable de s'enivrer, avec le cannabis. L'une est du côté des plus vieux et l'autre concerne les plus jeunes. Néanmoins, tous se droguent ou s'enivrent, depuis la nuit des temps. La sobriété est l'apanage des animaux...

Le proverbe de la semaine

Pour la deuxième semaine je choisi une citation de Jim Morrison prônant la liberté comme un droit et un art de vivre, une phrase simple mais qui pourtant me parait très importante ...


"Je ne suis pas fou, je suis intéressé par la liberté"


Southland Tales de Richard Kelly

Synopsis :

2008, Californie. Une attaque nucléaire surprise a précipité l'Amérique dans la guerre. Pour répondre à la pénurie de carburant, la compagnie US-ident élabore un générateur d'énergie inépuisable, qui fonctionne sur les flux de l'Océan mais altère imperceptiblement la rotation de la Terre. Bientôt, la réalité s'en trouve bouleversée, en particulier les vies de l'acteur d'action amnésique Boxer Santaros, de l'ex-star du X Krysta Now et des frères jumeaux Roland et Ronald Taverner, dont le destin se confond avec celui de l'humanité toute entière...

Avec The Rock, Seann William Scott, Sarah Michelle Gellar

Date de sortie : ??? Sortie en 2006 à Cannes ....


Vu Samedi.
C' est surement le film que j' attendais le plus depuis 2 ans (avec The Fountain), Donnie Darko rentre dans mon top 10 de tous les temps donc pour moi son deuxième film était attendu de pied ferme !!
Présenté à Cannes en 2006 le film n' est toujours pas sorti chez nous et ne dispose d' aucune date ... j' ai donc du me procurer le film en hum hum bien décidé à enfin le voir.
Le résultat est mitigé, le film est très difficile d' accès, pas à l' instar d' un Donnie Darko définitivement envoutant non plutôt ce genre de film que l' on regarde sans trop savoir où on est et ce qui se passe, sans savoir si l' on aime ou pas, en étant complètement perdu au beau milieu des morceaux de pellicules qui sortent de l' écran.
Un mélange de style déstabilisant, un casting "bizarre" et un scénario complexe, ou alors pour faire simple vous mélangez du Lynch, un Américain Pie et un Brazil. Vous voyez les genre ??? Moi non plus vous en faite pas ;)
Le film est très engagé critiquant systématiquement l' Amérique et ses positions, mais il est également très long et manque de fil directeur. Rien ne fonctionne mais c' est malgré tout très soigné et clairement intrigant, Richard Kelly s' offre quelques plan magnifique, son Southland Tales est marginal, unique, c' est surement ce qui fait sa force.
Difficile d' émettre un avis, difficile de se positionner, pas déçu de l' avoir vu, pas certain que le film soit bon non plus, je suis dans le flou total ne sachant pas trop comment me positionner, néanmoins ça reste une expérience à vivre.
Note : ???/10

jeudi 6 mars 2008

Paris de Cédric Klapisch

Synopsis :

C'est l'histoire d'un Parisien qui est malade et qui se demande s'il va mourir. Son état lui donne un regard neuf et différent sur tous les gens qu'il croise. Le fait d'envisager la mort met soudainement en valeur la vie, la vie des autres et celle de la ville toute entière.
Des maraîchers, une boulangère, une assistante sociale, un danseur, un architecte, un SDF, un prof de fac, une mannequin, un clandestin camerounais... Tous ces gens, que tout oppose, se retrouvent réunis dans cette ville et dans ce film.
Vous pouvez penser qu'ils ne sont pas exceptionnels mais, pour chacun d'entre eux, leur vie est unique. Vous pouvez croire que leurs problèmes sont insignifiants, mais, pour eux, ce sont les plus importants du monde.

Avec Juliette Binoche, Romain Duris, Fabrice Luchini

Date de sortie : 20 Février 2008

Vu dimanche.
Un film honnête sur notre capitale où les destins se croisent dans les rues sans se connaître, réalisation chorale intéressante mais peut être trop large pour pouvoir réellement s' impliquer dans le quotidien nos personnages. En effet beaucoup de vies sont effleurés mais pas assez fouillés, trop de protagonistes autour d' un même film ce qui fait que certains sont laissés sur la touche.
Malgré tout il faut saluer encore une fois le talent de Cédric Klapisch pour mettre en scène des histoires touchantes, un hymne à la vie, au temps qui passe tellement vite sans que l' on s' en aperçoive à l' image de Roman Duris qui illumine l' écran comme d' habitude.
Un peu bobos certes, un peu gauche caviar, mais c' est attachant et bien fait, dans le désert du cinéma Français on ne va pas bouder ça !
Note : 7/10

Le proverbe de la semaine

Pour commencer ce rituel je vais citer le grand Gandhi qui à peut être résumé en une phrase le fondement de base que tout le monde devrait s' imposer. Une de mes citations préférè sans aucun doute :

"Soyez vous-même le changement que vous voudriez voir dans le monde"

mardi 4 mars 2008

Méditons ensemble !


Il y a un truc que j' adore parmi tant d' autres, j' aime les lire, j' aime les chercher, j' aime en apprendre de nouveaux, et puis surtout j' aime méditer dessus, je veux bien entendu parler des citations et des proverbes. Quelques mots, quelques phrases peuvent résumer un tas de choses, d' un simple état d' esprit ou une philosophie entière dévoilée par un p'tit dicton ...
Voilà donc j' ai décidé de mettre chaque semaine un proverbe qui me tient à cœur, puis bien sur si vous en avez à partager n' hésitez surtout pas !

dimanche 2 mars 2008

Bienvenue chez les ch'tis de Dany Boon

Synopsis :

Philippe Abrams est directeur de la poste de Salon-de-Provence. Il est marié à Julie, dont le caractère dépressif lui rend la vie impossible. Pour lui faire plaisir, Philippe fraude afin d'obtenir une mutation sur la Côte d'Azur. Mais il est démasqué: il sera muté à Bergues, petite ville du Nord.
Pour les Abrams, sudistes pleins de préjugés, le Nord c'est l'horreur, une région glacée, peuplée d'êtres rustres, éructant un langage incompréhensible, le "cheutimi". Philippe ira seul. A sa grande surprise, il découvre un endroit charmant, une équipe chaleureuse, des gens accueillants, et se fait un ami : Antoine, le facteur et le carillonneur du village, à la mère possessive et aux amours contrariées. Quand Philippe revient à Salon, Julie refuse de croire qu'il se plait dans le Nord. Elle pense même qu'il lui ment pour la ménager. Pour la satisfaire et se simplifier la vie, Philippe lui fait croire qu'en effet, il vit un enfer à Bergues. Dès lors, sa vie s'enfonce dans un mensonge confortable...

Avec Kad Merad, Dany Boon, Zoé Félix

Date de sortie : 27 Février 2008


Vu hier.
Bon ben vous avez gagné malgré mon manque de motivation, malgré cette BA assez foireuse, et malgré que son premier film "la maison du bonheur" me soit resté entre la gorge j' y suis allé !! J' ai suivi cette vague de bonnes critiques et j' ai pris mon courage à deux mains en ayant la crainte d' avoir encore cette impression : Celle de m' être fait complètement berné par un film d' humour Français bien lourd comme on en a le secret ...
Finalement je suis plutôt content d' y être allé, on atteint de loin pas le titre de "la comédie de l' année" comme j' ai pu le lire presque partout .... Mais ca reste plaisant à regarder, un soir de relachage de cerveau ça peu le faire.
En faite ce qui me gène le plus c' est déjà ce qui me gênait dans la BA, je trouve que tous les acteurs surjouent, ils en font trop !!! De ce fait pas mal de situations tombent à plat, ainsi que quelques gags au passage, à l' image d' un Galabru bien lourd par exemple ...
A l' inverse la force du film est d' être humain et touchant, avec une histoire simple et des personnages qui ne cassent pas des briques Boon arrive à faire ressortir un amour certain pour la région qui l' a vu naître, son duo fusionnel avec Kad ne fait que renforcer cette impression.
A partir de là, sans être spécialement fin ni même original Dany Boon nous sert à scénario agréable à suivre, les seconds rôles sont charismatiques (surtout les 2 hommes de la poste) et même si l' ensemble ne mérite peut être pas un tel engouement on est bien loin du ratage complet d' un Bronzés 3 ou encore d' un plus récent Astérix ou encore des merdes avec Thierry Lermitte ...
Note : 6/10