lundi 25 février 2008

Match point de Woody Allen

Synopsis :

Jeune prof de tennis issu d'un milieu modeste, Chris Wilton se fait embaucher dans un club huppé des beaux quartiers de Londres. Il ne tarde pas à sympathiser avec Tom Hewett, un jeune homme de la haute société avec qui il partage sa passion pour l'opéra.
Très vite, Chris fréquente régulièrement les Hewett et séduit Chloe, la soeur de Tom. Alors qu'il s'apprête à l'épouser et qu'il voit sa situation sociale se métamorphoser, il fait la connaissance de la ravissante fiancée de Tom, Nola Rice, une jeune Américaine venue tenter sa chance comme comédienne en Angleterre...

Avec Jonathan Rhys-Meyers, Scarlett Johansson, Emily Mortimer

Date de sortie : 26 Octobre 2005

Revu hier.
Je garde le même avis qu' a l' époque, Woody Allen signe un film fort reussi, notamment grâce a un scénario sombre, ici pas de happy end, le film se fini du mauvais coté du filet.
Les relations par intérêt sont au coeur du film et sont distillés avec beaucoup de malice, entre l' amour et l' argent il faut choisir tôt ou tard, entre Nola et Chloé il faut trancher (moi c' est fait hein!) et tout ça sur fond de chance qui décide de tout, qui peut faire basculer une vie du bon ou du mauvais coté.
Woody Allen livre un film qui se regarde avec grand plaisir, un histoire a faire grincer les dents.
A noter un duo d' acteurs Scarlett/Rhys-Meyers sensuel !
Note : 7.5/10


There will be blood de Paul Thomas Anderson

Synopsis :

Lorsque Daniel Plainview entend parler d'une petite ville de Californie où l'on dit qu'un océan de pétrole coulerait littéralement du sol, il décide d'aller tenter sa chance et part avec son fils H.W. à Little Boston. Dans cet endroit perdu où chacun lutte pour survivre et où l'unique distraction est l'église animée par le charismatique prêtre Eli Sunday, Plainview et son fils voient le sort leur sourire.
Même si le pétrole comble leurs attentes et fait leur fortune, plus rien ne sera comme avant : les tensions s'intensifient, les conflits éclatent et les valeurs humaines comme l'amour, l'espoir, le sens de la communauté, les croyances, l'ambition et même les liens entre père et fils sont mis en péril par la corruption, la trahison... Et le pétrole.

Avec Daniel Day-Lewis, Paul Dano, Dillon Freasier

Date de sortie : 27 Février 2008


Vu en avant-première Vendredi.
Paul Thomas Anderson prouve encore une fois qu' il est l' un des tous grands réalisateur d' hollywood.
Variant de style à chaque film sa dernière oeuvre en rebutera surement certains mais offre un moment unique, une ascension inévitable d' un véritable monstre inhumain interprété par le grand Daniel Day-Lewis qui porte le film sur ses épaules !! Enorme prestation qui restera a coup sur l' une des meilleures de l' année.
Le film est lent, très lent, à l' image de cette introduction de 15 minutes sans texte, seulement de la terre et une pioche mais reste néanmoins toujours intéressant, notamment grâce à un travail énorme sur le son qui nous plonge littéralement dans le gouffre de ce tyran, une musique qui nous fait ressentir une pression et une tension à laquelle on ne peut échapper.
Beaucoup de longs plan-séquence, de scènes qui resteront gravés dans la mémoire, beaucoup de haine et d' horreur émane du de There will be blood.
Le rêve Américain en prend un coup sur les oreilles et se retrouve face à ses dérives, face à ses gens sans scrupules qui ne font que amassés plus et encore plus en dépit de tout bon sens.
Il ne me reste plus qu' a regarder Boogie nights pour avoir une vision complète de la filmo d' Anderson.
Note : 8/10

La ligne rouge de Terrence Malick

Synopsis :

La bataille de Guadalcanal fut une étape clé de la guerre du Pacifique. Marquée par des affrontements d'une violence sans précédent, elle opposa durant de longs mois Japonais et Américains au coeur d'un site paradisiaque, habité par de paisibles tribus mélanésiennes. Des voix s'entrecoisent pour tenter de dire l'horreur de la guerre, les confidences, les plaintes et les prières se mêlent.

Avec Sean Penn, Jim Caviezel, Ben Chaplin

Date de sortie : 24 Février 1999

Vu hier.
Je finis donc mon cycle par "La ligne rouge" (ayant encore "Le nouveau monde" bien en tête). Après 20 ans d' absence Malick revient avec un film de guerre, peut être celui qui manqué au cinéma, peut être le plus bouleversant.
De prime abord on peut se dire que son style sera difficilement imposable au film de guerre et puis finalement on se retrouve peut être devant le meilleur film de guerre jamais réalisé où le contact avec la nature est surement encore plus poignant que dans ses autres films. Une contradiction permanente entre la beauté de la nature et la force destructrice de la nature humaine.
La voix off permet de s' attacher réellement à tous les personnages, on rentre directement au coeur de leurs doutes les plus profonds, de leurs angoisses de ce qui fait d' eux tout simplement des hommes. A chaque mort on est remué car au final il n' y a pas vraiment de héros, pas de drapeau dressé ni même de cri de guerre, il n' y a plus rien, que des hommes blessés et changés a jamais devant tant d' horreur.
La ligne rouge est un poème de 2h45 comme seul Malick sait les faire, un constat philosophique sur l' ambiguïté humaine, sa morale et ses dérives.
Un paradis perdu pour tous dans cette élan de barbarie décrit avec un tel humanisme que l' on ne peut qu' être ému.
Malick reussi un coup de maître, celui de faire un film de guerre terriblement humain et sensible !
Note : 8.5/10

Les moissons du ciel de Terrence Malick

Synopsis :

Bill, ouvrier en fonderie, sa soeur Linda et sa petite amie Abby quittent Chicago pour le Texas où ils sont embauchés dans un grand domaine.

Avec Richard Gere, Brooke Adams, Sam Shepard

Date de sortie : 1979


Vu vendredi.
5 ans après son premier film Malick revient donc avec une histoire relativement banale à la base mais avec laquelle il va reussir a complétement imposé son style et sa classe.
Visuellement c' est un des plus beau film que j' ai vu, chaque plan est soigné à la perfection, "Les moissons du ciel" c' est un véritable tableau vivant, une recherche esthétique de tous les instants, une lumière et une photographie travaillé au maximum.
La fusion avec la nature est ici plus intense que dans son premier film, cette communion est spontané au vu des images, Malick est Malick, il se fait ici un nom, un style, un cinéma à lui tout seul simplement en 2 films !
L' histoire est quand à elle très touchante et traité avec beaucoup d' intelligence, on découvre des acteurs à l' époque quasiment inconnus comme Richard Gere ou Sam Shepard qui nous plonge dans une aventure humaine intense où les rapports humains sont complexes et déchirants à l' image de cette fin dramatique.
Une histoire d' amour sur fond social où les âmes se déchirent, où l' amour laisse place à la jalousie, où la solitude côtoie le mensonge, tourbillon émotionnel sensible dans un nature magnifiée.
Note : 8/10

La balade sauvage de Terrence Malick

Synopsis :

Inspirée par l'histoire authentique de Charlie Stark-Weather, jeune délinquant des années cinquante, évocation de la folle équipée de deux jeunes amants auxquels on refuse le droit de s'aimer. Ils laissent sur leur passage de nombreux cadavres dont le père de la jeune fille, qui refusait que celle-ci fréquente un éboueur.

Avec Martin Sheen, Sissy Spacek, Warren Oates

Date de sortie : 1974


Vu Jeudi.
J' ai décidé la semaine dernière de me faire un cycle Malick car en regardant derrière moi j' ai constaté que hormis le nouveau monde vu 2 fois au cinéma il ne me restais que quelques rares fragments de souvenirs de "la ligne rouge" et que "la balade sauvage" et "les moissons du ciel" manquaient carrément à ma culture ...
Donc j ai commencé au début a savoir "la ballade sauvage".
Malick glisse dans son premier film toutes les cartes qui feront de lui le grand cinéaste que l' on connait. Avec ce film il mets son style en place : la voix off qui accompagnera tous ses films, le contact important avec la nature, les paysages fabuleux et les cadrages exceptionnels.
Cette histoire d' amour qui dans les grosses lignes rappelle "Tueurs nés" ou encore "True romance" est traité avec beaucoup de sensibilité, émotion sublimée par le regard de Sissy Spacek qui forme avec Martin Sheen un couple attachant.
Cavale meurtrière au beau milieu de la nature qui joue une fois de plus chez Malick un rôle très important, la photographie est comme toujours très soignée afin de mettre en valeur les paysages rencontrés.
Cependant si on cherche à critiquer, on peut facilement dire que son premier film reste quand même le moins bon, le moins maitrisé au niveau du rythme et de la plongé au coeur de la mère nature. Le spectacle est magnifique mais desfois un peu froid, ce qui n' enlève rien au talent déjà bien présent de Malick.
Note : 7/10

jeudi 21 février 2008

Hostel II d' Eli roth

Synopsis :

Alors qu'elles sont en vacances en Europe, Beth, Lorna et Whitney, trois jeunes Américaines, rencontrent une superbe femme. Celle-ci se propose de leur faire découvrir pour un week-end un établissement de cure où elles pourront se reposer et s'amuser. Attirées par cette offre, les trois jeunes femmes la suivent et tombent dans son piège. Livrées à de riches clients associant l'horreur au plaisir, les trois jeunes femmes vont vivre un cauchemar absolu...

Avec Lauren German, Roger Bart, Heather Matarazzo

Date de sortie : 11 Juillet 2007


Vu Mardi.
La suite du parfois surestimé Hostel prolonge ce qui avait été entamé à l' époque. En gros on prend les mêmes et on recommence ... donc oui Hostel 2 est en ce sens une déception car on retrouve la plupart des défauts de son ainé.
Vous ne m' enlèverez pas de la tête que Hostel c' est un scénario simple mais qui pourrait débouché sur quelque chose de terriblement noir et malsain, au lieu de ça Eli Roth nous sort pour la deuxième fois un teen-movie assez moyen.
En retrouve donc l' interminable mis en place des personnages, tous (toutes cette fois ci) aussi intéressantes les unes que les autres .... on leurs colle vite fait des dialogues creux et on parsèmes le tout de petites nana bien foutu pour amuser la galerie.. oui comme le premier c' est ce que je dis ...
Puis viennent les choses sérieuses qui retombent souvent à plat soit dans une mise en scène outrancière (la scène de la faux, la bite ...) soit à cause d' un jeu d' acteur limité ...
Coté bon point on peut retenir un humour noir assumé même si celui ci ne fonctionne pas toujours, et on peut voir du bon du coté de l' intrigue où l' argent est roi même si l' ensemble reste sous-exploité.
Le premier était plus abouti à mon avis et était surtout bien plus percutant lorsqu' il décidait enfin de se mettre en branle.
On retiendra donc finalement pas grand chose, juste l' image d' une idée mal exploitée deux fois de suite et d' une série qui retombe vite à plat derrière le marketing.
Note : 3.5/10

mardi 19 février 2008

Steak de Quentin Dupieux

Synopsis :

En 2016, la mode et les critères de beauté ont beaucoup changé. Une nouvelle tendance fait des ravages chez les jeunes : le lifting du visage. Georges, un jeune diplômé récemment lifté, profite des vacances d'été pour s'intégrer aux "Chivers", une bande de caïds liftés à l'extrême. Blaise, un loser rejeté et ex ami d'enfance de Georges, aimerait lui aussi faire parti de la bande...

Avec Eric Judor, Ramzy Bedia, Sébastien Tellier

Date de sortie : 20 Juin 2007

Vu hier.
J' avais hésité à le voir en salle, mais il m' avait trop déçu, entre double zéro et les daltons il faut bien avouer qu' ils ont tout fait pour que je décroche, moi pourtant grand fan du premier spectacle et de leur tour montparnasse infernal !!
J' ai malgré tout craqué, j' ai regardé leur dernier film, Steak.
Qu' on élimine de suite les interrogations, non le titre Steak n' a rien à voir avec le film, le film n' a d' ailleurs rien à voir avec rien !! Un véritable ovni cinématographique, totalement décalé MAIS assumé du début à la fin !! C' est d' ailleurs la que le film force le respect, dans ce parti pris que prend le réalisateur, le non-sens, la non-comédie.
Bref ici il sera très dur de vous faire rire si vous ne vous plongez pas intégralement dans cette univers complètement décalé ou règne la musique électro, la chirurgie esthétique, les 4x4, les fringues et les jeu de dés, alors oui ça peux paraitre bizarre, et oui clairement ça l' est !! Mais c' est le but de cette non comédie bien barré mais bien maitrisé il faut bien l' avouer car la réalisation est soignée comme rarement dans une comédie et on ne peut que saluer le courage de sortir un film pareil, rien que pour ça bravo !!
On regrettera néanmoins quelques longueurs mais on ne loupera pas le clin d' œil à Orange mécanique ;)
Note : 6/10

Azul de Daniel Sánchez Arévalo

Synopsis :

Jorge, malgré un master de gestion, a dû reprendre le travail de concierge de son père handicapé et s'occuper de lui à plein temps. Son frère ainé, Antonio, est en prison. Natalia, la fille qu'il aime depuis l'enfance, est revenue vivre dans l'immeuble. Son meilleur ami, Israël, passe son temps sur le toit à espionner les voisins découvrant ainsi que son propre père fréquente le salon de massages coquins d'en face. Tout bascule pour Jorge quand Antonio, sorti de prison, lui demande un étrange service : mettre enceinte, à sa place, Paula, sa petite amie restée en prison...

Avec Quim Gutiérrez, Marta Etura, Antonio de la Torre

Date de sortie : 28 Février 2007


Vu dimanche.
La bande annonce à l' époque m' avait bien accorché mais il n' était finalement jamais passé par chez nous, je rattrape donc mon retard maintenant.
Un poil déçu je dois bien l' avouer, Azul est un bon film mais manque parfois de personnalité, on sent l' inspiration ici et là mais il n' y a pas le personnage attachant/charismatique, l' idée sorti de nul part qui ferai que l' on soit vraiment émerveillé par se qui se passe.
Mais ne faisons pas la fine bouche, Azul reste malgré ça un film plus que correct avec une vrai sensibilité, sans tombé dans le pathos larmoyant le film touche et parvient à extraire une certaine ironie face à des sujets parfois dur. Les acteurs et surtout Quim Gutiérrez y sont pour beaucoup car à l' image du film on les sent profondément humains.
Un léger manque d' originalité donc mais un réalisateur à suivre !
Note : 7/10

lundi 18 février 2008

Juno de Jason Reitman

Synopsis :

Juno McGuff, 16 ans, est une jeune fille qui n'a pas la langue dans sa poche mais qui, sous ses airs de dure, se cherche comme toutes les adolescentes de son âge. Alors que la plupart de ses copines de lycée passent leur temps sur Internet ou au centre commercial, Juno ne fait rien comme les autres. C'est ainsi qu'un jour où elle s'ennuie, elle couche avec Bleeker, garçon aussi charmant que peu prétentieux.
Mais quand elle tombe enceinte accidentellement, elle décide de trouver le couple de parents adoptifs idéal qui pourra s'occuper de son bébé. Avec l'aide de sa meilleure amie Leah, elle repère dans les petites annonces du journal local Mark et Vanessa Loring qui rêvent d'adopter leur premier enfant. Soutenue par sa famille, Juno fait la connaissance des Loring. Tandis que le terme de sa grossesse approche, Juno va devoir faire preuve de maturité et de courage...

Avec Ellen Page, Michael Cera, Jennifer Garner

Date de sortie : 06 Février 2008

Vu vendredi.
Il y a eu Sideways, il y a eu Little miss sunshine, il y a maintenant Juno, petite perle annuelle du cinéma indépendant Américain. En effet le deuxième film de Jason Reitman s' inscrit immédiatement dans la lignée de ce que la comédie outre-atlantique a su nous livrer de mieux les dernières années.
On reprend donc tous les superlatifs attitrés aux précédents films pour les collés ici ce qui nous donne en gros :
Drôle, léger, attachant, intelligent, fin, irrésistible, sensible, énergique ect ....
On retrouve également le même soin apporté aux dialogues, aux situations que traverse l' étonnante et jeune Ellen Page, certains pourront néanmoins regretter quelques punchlines un peu forcés mais devant tant de talent et de justesse tout ça se dissipe assez vite.
Le personnage de Juno est très attachant et ce notamment grâce à la prestation éblouhissante d' Ellen page !!! Les seconds rôles sont moins mis en avant mais s' en sortent tous bien à l' image du papa attachant J.K. Simmons.
La Bo accompagne l' aventure d' un ton léger-amer et mélancolique qui colle parfaitement au propos (Moldy Peaches rulezzz) !!
Bref c' est que du bonheur, de la vrai comédie selon moi, qui prouve qu' on peut rire sans oublier d' être sensible et brillant.
Note : 8/10

vendredi 15 février 2008

The fountain de Darren Aronofski


Synopsis :

The Fountain raconte le combat à travers les âges d'un homme pour sauver la femme qu'il aime.
Espagne, XVIe siècle. Le conquistador Tomas part en quête de la légendaire Fontaine de jouvence, censée offrir l'immortalité.
Aujourd'hui. Un scientifique nommé Tommy Creo cherche désespérément le traitement capable de guérir le cancer qui ronge son épouse, Izzi.
Au XXVIe siècle, Tom, un astronaute, voyage à travers l'espace et prend peu à peu conscience des mystères qui le hantent depuis un millénaire.
Les trois histoires convergent vers une seule et même vérité, quand les Thomas des trois époques - le guerrier, le scientifique et l'explorateur - parviennent enfin à trouver la paix face à la vie, l'amour, la mort et la renaissance.

Avec Hugh Jackman, Rachel Weisz, Ellen Burstyn

Date de sortie : 27 Décembre 2006


Vu hier après-midi.
Ca faisait quelques temps que je ne ne l' avais pas regardé, encore une fois j' ai été bluffé, un morceau de pellicule qui repousse toutes les frontières du cinéma refusant d' emprunter les lignes directrices tracées jusque là.
Un chef d' oeuvre d' une rare puissance, Aronofsky est grand et nous confirme avec ce troisième film qu' il fera parti des réalisateurs incontournables de notre époque au même titre qu'un Kubrick ou qu'un Lynch.
Le film est d' une beauté rarement égalée, original à souhait tant dans son esthétisme psychadélique que dans son scénario novateur, il nous touche avec grâce et brio avec comme toile de fond l' acceptation de la mort, l' appaisement de l'esprit avant le décès, l'amour, la vie et le rêve éternel de l'homme d' être immortel.
A coup sur The Fountain sera déroutant pour certains, peut être trop pour touché le grand public, effectivement c' est un film n' est peut être pas très accessible mais à condition de rentrer dedans, le dernier Aronofsky est un coup de maître à l' ambiance méthaphysique unique, un visuel d' une rare beauté et une impression constante d' avoir quitté son siège, de voyager à travers les images, d' être transporté loin très loin dans un monde au hors du temps.
Seul Brad Pitt ayant quitté le navire en plein milieu (pour faire le ridicule Troie), peut maintenant s' en mordre les doigts, Hugh Jackman son remplaçant est bien à la hauteur, toujours à fleur de peau, inquiet et pressé face à une Rachel Weiz sereine face à son destin. Ellen Burstyn bien que peu présente est elle aussi au diapason.
Un film comme il est rare d' en voir, un chef d' oeuvre instantané qui restera parmi les trips visuels les plus fous et surtout les plus réussi.
Note : 9/10

mardi 12 février 2008

Faites entrer l' accusé

Une de mes émissions favorite, et surtout une des seules que je regarde encore .... Oui parce que la télé et moi plus ça va moins ça va ...
Faites entrer l' accusé existe depuis maintenant déjà 7 années mais que les amoureux se régalent car 2008 sera la dernière, Christophe Hondelatte l' a annoncé, il passe à autre chose laissant de coté son émission fétiche. Faites entrer l' accusé restera donc en suspend car il l'a dit, pas question de faire un trait dessus mais juste de voir un peu autre chose en attendant qui c' est un jour de reprendre les reines du programme.
Pour ma part je les aient tous vu, au début sur France 2 puis j'ai rattraper la plupart sur le net suite au changement d' horaire effectuer par la chaine.
Fasciner depuis tout petit par les sérials killers en général je me suis régalé au travers des portaits effectués par Hondelatte et sa mise en scène obscure. Certains diront qu' il en fait trop, personnellement je trouve qu' il est justement toujours à la limite, qu' il arrive a crée un ambiance sombre et machiavélique à ses reportages tout en évitant le piège du surjouage. Il n' en est parfois pas loin je l' avoue mais il reste toujours du bon coté de la barrière, lui le personnage ambigüe de la télé française, souvent décrié il reste fidèle à lui même ce qui lui a sans doute valut certaines réflexion lors de son cours passage au journal de 13h00 ...
Faites entré l' accusé est bientôt fini, le temps encore pour moi de faire un ptit clin d' oeil à cette émission que j' affectionne particulièrement.
Parmis ceux à ne pas louper je conseillerai :

Simone Weber - La "diabolique" de Nancy : L' histoire d' une vieille dame très perverse qui est à l' origine d' au moins un meurtre terrible ... celui de son mari.

L'assassinat du petit Grégory : Une affaire complexe où les médias on fait monter la sauce sans qu' on sache encore aujourd' hui les conditions de cette terrible mort.

Christian Ranucci - L'énigme du pull-over rouge : Affaire délicate et condamnation controversé ...

Thierry Paulin - Le tueur de vieilles dames : Beaucoup de meurtres pour finalement pas grand chose, des personnes âgés sans défense ...

Les Frères Jourdain - Meurtre au carnaval : Deux frères monstrueux dans un carnaval ... Tétanisant ...

Jean-Claude Romand - Le menteur : LE MENTEUR, celui qui s' est monté une autre vie et que tout le monde a cru !

Les amants maudits : Encore une histoire de mensonge et non des moindres, celle d' une femme qui a maniuplé un médecin pour tuer son mari.

Jocelyne Bourdin et Marc Fasquel - Le couple pervers : Un couple viscérale pour une histoire morbide d' une dérive en union ...

Sylvie Reviriego - Tueuse sur ordonnance : Un des crimes les plus horrible, le sang froid et la façon dont est effectué le meutre est à glacer le sang.

Voilà on peut encore rajouter les très connus Marc Dutroux, Pierre Bodein (surtout par chez nous), Francis Heaulme ou encore Guy Georges ...

New york 1997 - John Carpenter - 1981

Synopsis :

En 1997, Manhattan est devenu une immense île-prison ou trois millions de détenus sont organisés en bandes rivales. A la suite d'un attentat, l'avion du Président des Etats-Unis se crashe dans le pénitencier. Le chargé de sécurité Bob Hauk décide d'envoyer un prisonnier pour le récupérer. Ce détenu s'appelle Snake Plissken.

Lâché à l'intérieur, il doit se frayer un chemin en évitant les loubards et les cannibales qui peuplent Manhattan. Snake n'a que quelques heures pour récupérer le président, éviter un incident diplomatique catastrophique et surtout... désamorcer les mini-bombes qu'on lui a implantées dans le corps à son insu.

Avec Kurt Russell, Lee Van Cleef, Ernest Borgnine

Date de sortie : 24 Juin 1981

Vu dimanche soir.
Enfin vu pour la première fois le mythique New york 1997, y' a un début à tout hein ;)
Carpenter installe un univers chaotique, quasi crépusculaire comme lui seul sait le faire, c' est signé, c' est sa patte, celle des ambiances noires et oppressantes.
Une série B d' anticipation, clairement engagé quoiqu' en dise son auteur, une critique sévère de la société Américaine à travers un anti-héros cultissime dès les premières images, Kurt Russel est Snake !!
Le casting réserve de belles surprises comme Lee Van Cleef, Isaac Hayes ou encore Ernest Borgnine de même que le thème principal qui restera définitivement dans mes oreilles.
Par contre si la ville détruite et ses ruelles sombres sont parfaitement mise en images, on peut pas nier que le film à quand même bien vieilli ...
Reste malgré tout un film de poids, une série B pleinement assumé qui a carrement de la gueule, une critique des sociétés policiaires qui se conclue sur un final énorme, véritable pied de nez à l' Amérique.
Note : 7.5/10

lundi 11 février 2008

Cortex de Nicolas Boukhrief

Synopsis :

Un flic retraité, à la mémoire défaillante, intègre une maison de repos spécialisée et commence à suspecter des crimes dans l'établissement.

Avec André Dussollier, Marthe Keller, Julien Boisselier

Date de sortie : 30 Janvier 2008


Vu vendredi.
Thriller original pour un quasi huit-clos dans une maison spécialisé pour malade d' alzheimer, forcement y' a de quoi être original :)
Ambiance planante presque envoutante pour un film qui installe petit à petit ses marques, André Dussolier crève l' écran et nous embarque dans une histoire intrigante au travers de ses peurs, de ses oublies et des ses certitudes.
Le réalisateur du "Convoyeur" prouve une fois encore qu' il a l' art de traiter les sujets avec beaucoup d' intelligence et de sobriété, on reprochera sans doute au film un certain manque d' envergure et quelques longueurs mais tout ça se tient heuresement très bien le coup des 1h45, on est dans le trouble jusqu' au bout grace à cette fameuse ambiance et au casting reussi (mention spéciale aux infirmières).
Quatrième film correct donc pour Nicolas Boukhrief même si je l' avoue j' en attendais un peu mieux.
Note : 6.5/10

Les liens du sang de Jacques Maillot

Synopsis :

Lyon, à la fin des années 70.
François, inspecteur de police, apprend la sortie de prison de son frère, Gabriel, qui vient de tirer dix ans pour meurtre. Entre le flic et son aîné, les retrouvailles ne sont pas évidentes, mais chacun a la volonté de tirer un trait sur le passé. Gabriel essaie de se ranger et François se met en quatre pour l'aider.
Mais la réalité et les vieux démons finissent par les rattraper. Pour les deux frères, séparés par leurs choix, mais unis par le sang, le chemin parcouru semble étrangement aboutir à la même impasse.

Avec Guillaume Canet, François Cluzet, Clotilde Hesme

Date de sortie : 06 Février 2008


Vu vendredi.
Un polar 70's bien travaillé au niveau visuel qui reussi a nous embarqué complétement dans cette époque cheveux longs, moustache, R15 et clope au bec, tout un univers qui ressurgit et ce n' est pas cette vilaine boite de Benco qui va nous faire revenir en 2008 ;) Même la photo est bien senti avec ce grain si particulier qui rappelle cette période.
Le scénario lui, tiré d' une histoire vrai est touchant mais n' est parfois pas si passionant que ça, impression renforcé par une mise en scène qui choisi de rester le plus sobre possible, ce parti pris nous laisse parfois sur notre faim même si l' effort mis pour ne pas en faire des tonnes est plus que respectable.
Coté acteurs, le duo déchirant Canet/Cluzet fonctionne à merveille, les seconds rôles et notament Helene Foubert sont également à la hauteur.
Bon ptit film donc mais il manque quelque chose, la fameuse petite étincelle !
Note : 6/10

dimanche 10 février 2008

Promets-moi d' Emir Kusturica

Synopsis :

Au sommet d'une colline isolée au fond de la campagne serbe vient Tsane, son grand-père et leur vache Cvetka. Avec leur voisine l'institutrice, ce sont les seuls habitants du village.
Un jour, le grand-père de Tsane lui annonce qu'il va bientôt mourir et lui fait promettre qu'il franchira les trois collines pour rejoindre la ville la plus proche et vendre Cvetka au marché. Avec l'argent récolté, il devra acheter une icône religieuse et un souvenir. Enfin, il lui faudra trouver une épouse.
Arrivé en ville, Tsane n'a aucune difficulté à exaucer les premiers voeux de son grand-père. Mais comment faire pour trouver une fiancée et la convaincre de le suivre au village avant que son grand-père ne disparaisse ?

Avec Marija Petronijevic, Uros Milovanovic, Ljiljana Blagojevic

Date de sortie : 30 Janvier 2008


Vu Jeudi.
Je ne vais pas m' attarder la dessus, un Kusturica bien faiblard qui s' auto-parodie, ca nous donne une comédie foutraque où rien ne va. Le scénario est vaseux, les acteurs jouent mal, et l' humour ne fonctionne quasiment jamais à l' image des deux frères pétards proche du duo Eric et Ramzy dans leurs plus mauvaises heures ...
Décidement pas grand chose à sauver au final si ce n' est le joli minoi de Marija Petronijevic ...
Du Kusturica en roue libre !!
Note : 2/10

vendredi 8 février 2008

John Rambo de Sylvester Stallone

Synopsis :

John Rambo s'est retiré dans le nord de la Thaïlande, où il mène une existence simple dans les montagnes et se tient à l'écart de la guerre civile qui fait rage non loin de là, sur la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar. Il pêche et capture des serpents venimeux pour les vendre.
La violence du monde le rattrape lorsqu'un groupe de volontaires humanitaires mené par Sarah et Michael Bennett vient le trouver pour qu'il les guide jusqu'à un camp de réfugiés auquel ils veulent apporter une aide médicale et de la nourriture. Rambo finit par accepter et leur fait remonter la rivière, vers l'autre côté de la frontière.
Deux semaines plus tard, le pasteur Arthur Marsh lui apprend que les volontaires ne sont pas revenus et que les ambassades refusent de l'aider à les retrouver. Rambo sait mieux que personne ce qu'il faut faire dans ce genre de situation...

Avec Sylvester Stallone, Julie Benz, Paul Schulze

Date de sortie : 06 Février 2008

Vu mercredi.
En annonçant le retour de ses deux personnages, Rocky et Rambo, Stallone en a fait rire plus d' un (moi y compris), puis le projet a pris forme, et l' année dernière est sorti Rocky Balboa, on connait tous le résultat, un film honnète et touchant encensé par les critiques et les fans ...
Rambo a du essuyer les mêmes rires, d' ailleurs ceux qui ne l' ont pas vu rient encore, de mon coté j' ai beaucoup moins rit en voyant les premières vidéos sur le net, et depuis je l' attendais de pied ferme !
Stallone l' a fait les enfants, oui il a reussi a conclure lui même deux saga qu' il avait en parti détruit lui même, et de quelle manière !!!
John Rambo est un film brutal, sans concessions, dans la jungle Birmane la violence règne et Stallone choisi de ne pas fermer les yeux, les viols, les assassinats d' enfants, les bébés jetés au feu, les tortures et autres jeux de mines ... Tout est montré de façon cru et direct.
Rambo est en ce sens un film pessimiste où des humanitaires idéalistes ne se rendent pas comptent de la nature de l' homme, où leurs idées ne tiennent pas 5 minutes face à la barbarerie Birmane qui sévit depuis plus de 60 ans.
Rambo est un homme désabusé par l' homme et par ce que lui même est devenu car il sait que finalement qu' on ne peut rien changer, rien ne change jamais. Que la seule façon de s' en sortir et d' être encore plus barbare que ceux d' en face, que rien ni personne ne fera changer la guerre et tous les excès humains.
La violence est donc omniprésente dans ce film qui repousse toutes les limites du genre, du jamais vu, de la boucherie tout simplement, les corps vols, se démembrent, certains sont brûlés d' autres décapités, et Sly apparaït dans ce déluge inouï comme un icone, d' une force jouissive et sanglante, un homme qui n' a que la guerre dans le sang.
La dernière partie du film est ENORME, summum du personnage, "la machine de geurre", "l'homme à tuer" reprend du service pour notre plus grand plaisir.
Stallone trouve en Rambo un film unique où la demi-mesure n' existe pas entre l' horreur et le plaisir de tuer.
Sly remet donc pour la deuxième année consécutive les pendules à l'heure, non il n' est pas mort de loin pas, l' homme a je pense pas mal changer (il le dit lui même), il s' est en tout cas passé quelque chose d' assez impresionnant dans son cinéma !
Note : 8/10

Sweeney Todd de Tim Burton

Synopsis :

Après avoir croupi pendant quinze ans dans une prison australienne, Benjamin Barker s'évade et regagne Londres avec une seule idée en tête : se venger de l'infâme Juge Turpin qui le condamna pour lui ravir sa femme, lucy, et son bébé, Johanna. Adoptant le nom de Sweeney Todd, il reprend possession de son échoppe de barbier, située au-dessus de la boulangerie de Mme Nellie lovett. Celle-ci l'informe que Lucy se donna la mort après avoir été violée par Turpin.
Lorsque son flamboyant rival Pirelli menace de le démasquer, Sweeney est contraint de l'égorger. L'astucieuse Mme Lovett vole à son secours : pour le débarrasser de l'encombrant cadavre, elle lui propose d'en faire de la chair à pâté, ce qui relancera du même coup ses propres affaires.
Sweeney découvre que Turpin a maintenant des visées sur Johanna, qu'il séquestre avec la complicité de son âme damnée, le Bailli Bamford. L'adolescente a attiré les regards d'un jeune marin, Anthony, celui-là même qui avait sauvé Sweeney lors de son évasion. Amoureux fou de la jeune innocente, Anthony se promet de l'épouser après l'avoir arrachée à Turpin.
Pendant ce temps, le quartier de Fleet Street s'est entiché des "tartes" très spéciales de Mme Lovett, et celle-ci se prend à rêver d'une nouvelle vie, respectable et bourgeoise, avec Sweeney pour époux et Toby, l'ancien assistant de Pirelli, comme fils adoptif. Mais Sweeney est bien décidé à mener à terme sa vengeance, quel qu'en soit le coût...

Avec Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Alan Rickman

Date de sortie : 23 Janvier 2008


Vu mardi.
Une comédie musicale d' une noirceur jamais égalée. Tim Burton renoue avec son coté sombre, celui que la plupart de ses fans disait perdu et pour le coup le bougre frappe fort. Jamais un film chanté n' aura été aussi glauque, des effusions de sang à tous les étages, des textes désabusés et pessimistes au travers de décors bien travaillés.
On pourra repproché au film quelques légères longueurs, on pourra aussi trouvé le personnage d' Anthony un peu lourd mais on ne pourra qu' admettre l' évidence, celle que l' on a assité à un spectacle unique à l' image du dernier plan du film véritable tableau de l' horreur.
Niveau casting on a plaisir a retrouvé Johnny Depp incontournable Burtonien qui forme un bien jolie couple avec
Helena Bonham Carter, les seconds rôles sont tous très bons et campent des personnages interressant, hormis pour Anthony ...
Si on aime les comédies musicales, qu' on est fan de Burton, ce film est pour nous :)
Note : 7.5/10

mardi 5 février 2008

Before sunrise de Richard Linklater

Synopsis :

Jeune américain de passage en Europe, Jesse aborde Céline, étudiante française, dans un train entre Budapest et Vienne. A Vienne, il lui demande de descendre pour l'accompagner dans une visite de la ville pendant les 14 heures qui le séparent du décollage de son avion pour les Etats-Unis. Amusée, peut-être séduite, Céline accepte.

Avec Ethan Hawke, Julie Delpy

Date de sortie : 29 Mars 1995

Vu samedi.
Ca faisait très longtemps que je voulais regarder ce petit film indépendant peu connu mais à la réputation d' or, voilà qui est fait.
Effectivement c' est à la hauteur de ce que je pouvais espèrer,
Before sunrise est une véritable leçon de cinéma. Le scénario est basique mais ce qui fait de ce film un bijoux ne vient pas de là mais plutôt d' une simplicité exacerbée. Rarement un film d' amour n' aura dégagé autant de naturel, tout vient de là avec cette mise en scène sans fioritures et sans violons, on touche au quotidien et c' est finalement ça qui nous parle.
La fraicheur et la spontaneïté du couple Delpy/Hawke est ahurrissante et que dire des dialogues, incontestable ciment qui montre ici tout son importance.
Les scènes s' enchainent les unes après les autres et sont à chaque fois parsemés de cet amour qui crève les yeux, tout parait réel et c' est surement pour cette raison que l' on se rapproche du conte de fée, tant de répartie, d' humour et de complicité à travers Vienne le temps d' une seule et unique soirée.
Before sunrise est un film sensible, une histoire d' amour d' une pureté impressionnante.
Note : 8.5/10

vendredi 1 février 2008

Dreamtheater



Ptit tour musical avec un groupe que Didier (il se reconnaitra) m' a fait découvrir.
N' étant pas fin connaisseur de musique je ne connissais pas du tout ce groupe mais quelques recherches sur internet plus tard je m' apercevais qu' ils étaient plus que respecté dans le milieu. Le sus nommé Didier m' a donc comme prévu ramené un dvd (Live at Budokan), je me prépare de mon coté plus de 3 heures (oué ca rigole pas) et c' est parti ...
En un mot "GIGANTESQUE", même sans être un spécialiste on ne peut que rester bouche bé devant ces musiciens hors normes !!!! C' est tout simplement époustoufflant, chaque seconde est un pur moment de magie où l' on à affaire a des extraterrestres !! Les superlatifs me manquent mais je vous conseille tout simplement de vous renseigner et de voir une de leur vidéo, chaque protagoniste est un musicien hors pairs, dur de les départager dans cette émanation de talent !!
Variation de rythme toutes les 30 secondes, style musical changeant tout au long de leurs morceaux et tout ca dans une humilité qui force le respect (un ptit morceau de musique ils appellent ça !!)
Leur style n' est pas forcement très accessible et en rebutera peut être certains, c' est moi même pas spécialement mon genre de base mais on ne peut rester indifférent devant ce qu' on appelle tout simplement le talent !!
MERCI DIDIER !!!!!!!!!!!!!!!

Choisir sa vie. Mais laquelle ??

J' avais trouvé il y a quelques mois un texte sur un site écrit par un certain Demosthène, la trame était inspiré par le film Fight Club et m' avais bien emballé, je vous le fais donc découvrir ici :

Choisir la vie. Choisir un boulot, une carrière, la santé, une bonne mutuelle, un faible taux de cholestérol, des prêts à taux fixes, penser à la retraite, aller au boulot chaque jour assurer les bénéfices de mon entreprise pour une augmentation de 25 euros tous les cinq ans, payer mes impôts, taxes d’habitations, taxes foncières, T.V.A, rembourser mes études et mes diplômes inutiles. Choisir l’ordre, entrer dans la police et emmerder mon prochain.

Choisir une famille, me dégoter une gentille petite femme, mariage, lune de miel, deux enfants aux prénoms à la mode, les emmener à l’école tous les jours dans ma voiture à crédit. Choisir ses amis, ou prétendus amis, pas plus préoccupés par vous que du sort du premier venu, amitié conceptuelle basée sur des intérêts communs ou de prétendues obligations, « C’est un ami, alors qu’est que je peux faire ? ».

Choisir une télé à écran plat grand format, pour la moitié d’un salaire misérable, je ne vais quand même pas lésiner sur la machine qui va élever mes enfants. Choisir une machine à laver, une voiture, un lecteur cd mp3, un ouvre boite électrique, un pavillon en banlieue, un canapé avec ses deux fauteuils assortis à crédits avec deux choix de tissus, m’affaler sur ce même canapé afin de me lobotomiser devant les jeux télé en me bourrant de Mcdo. Acheter mes meubles chez Ikea, « esclave du cocooning », être un consommateur, « sous produit d’un mode de vie devenu une obsession », choisir la vaisselle qui me définit le mieux, augmenter ma garde robe de nouvelles chemises Calvin Klein achetées par correspondance. Choisir de bricoler le dimanche matin en pensant au sens de ma vie, rester à glander devant des programmes stupides à la place d’aller voter le dimanche, me cramer les neurones devant le Bigdil et les programmes de télé réalité. Choisir de pourrir à l’hospice et de finir en incontinent misérable en se rendant compte qu’on fait honte aux enfants qui nous ont déçus et qu’on a pondu pour qu’ils prennent la relève. Est-ce essentiel à notre survie, dans cette vie précaire que nous menons ? Choisir son avenir, choisir la vie. Mais quelle vie de merde. Pourquoi ferais-je une chose pareille ?

Et si je ne voulais pas choisir la vie, pas choisir cette vie. C’est pourtant un cycle immuable, nul n’y échappe. Ne pourrais-je pas avoir du temps pour savoir qui je suis, ce que je veux faire de ma si courte vie ? Du temps pour aimer, faire du sport et discuter avec l’ennemi ? Se faire une idée du présent et un soupçon du futur au lieu d’être constamment embarquer dans les délires de l’information, des vies vues par lucarnes interposées. Avoir du temps pour tous apprendre à vivre ensemble au lieu de cette perpétuelle concurrence.

Mais quelles alternatives me propose t-on ?
Aller à l’église tous les dimanches écouter mon berger faire son homélie et chanter ses Te Deum, remercier le seigneur pour le pain dégeulasse de ce jour ? Aimer un Dieu dont je n’ai rien à craindre ?

Pleurer comme un mouton face à deux milles personnes mortes dans deux tours et être à mon tour « tous américains », et pour cela pouvoir continuer à me branler devant les bombardements à la télé ? Et ne pas réagir face aux 20 millions de mort de la guerre civile dans le Darfour au Soudan ou au mort du sida toutes les 2 secondes en Afrique ? Me renfermer sur mon ethnocentrisme d’occidental et me préparer au « choc des civilisations » pour finir par voter FN ?

M’injecter de la merde en poudre dans les veines jusqu’à l’extase chimique ou bien fumer joint sur joint grillant neurones sur neurones ? Ou bien rester assis là encore et encore avec mon énième verre, alcoolique notoire d’une vie de dépendances multiples, préférant la fuite à travers la drogue plutôt qu‘affronter le quotidien ? Me réveiller le matin dans mon vomi avec une seule obsession, combler mon manque ?

Choisir. Vraiment ? Mais quoi qu’il arrive ce monde ne change pas, il tourne toujours autour de débats inutiles et stériles, de préoccupations qu’il faudrait réfléchir, montées en épingle afin d’exacerber les passions et éviter la réflexion. Réflexion devenue un sport à part entière dans une société décérébrée. Et quels résultats avec des sportifs de haut niveau tels que Adler, Del Valle, BHL, sans parler des « dopés » Seillière et Fallaci.

Nos intellectuels ont failli, nos hommes politiques ne nous servent plus, nous détruisons chaque jour les idéaux des autres mais nous avons perdu la recette pour en créer. L’art sert les idées et les visions mais a depuis longtemps oublié toute notion de beauté. Aujourd’hui les foules scandent le nom de groupes de rock ou stars pour gamines en mal d’idoles, plus ceux des grands hommes.

On stigmatise tout ce qui est différent, tout ce qui n’apparaît pas comme « normal », dans une inconscience, un repli identitaire refoulé. Les homosexuels veulent se marier ? Ne sommes nous pas tous égaux dans notre République ? Liberté, Egalité, Fraternité ! Après tout, qu’elle que soit son orientation sexuelle, on devrait tous avoir le droit de faire les mêmes conneries non ? Ou bien alors une autre bonne idée, interdisons le mariage aux hétérosexuels, ça tombe bien j’y tenais pas vraiment !

Le sida au bout de la seringue ou de la capote trouée. Le sexe devenu un plaisir sous restrictions sous peine de mort, un chantage à la vie, le tout dans un monde individualiste où aimer est une gageure que bien peu remplisse. Il est plus facile de s’enfermer dans un couple, combinaison utile plutôt qu’amoureuse, histoire de ne pas vieillir seul et de passer le temps en gardant l’hygiène intacte, cause de deux enfants dont les études coûteront les yeux de la tête aux pauvres parents éplorés d’avoir engendrés un dinosaure, un intellectuel. Un amour dans lequel on ne croit plus que par contes de fées interposées, miroirs aux alouettes, vies par procuration. Le bonheur est devenu une utopie, surtout lorsque celui-ci se caractérise par un consumérisme effréné, les objets nous possèdent lorsque ce ne sont pas nos idées. Il est plus facile de se cacher derrière une bannière ou une idéologie que d’assumer sa propre opinion.

Notre société est une bulle qui se renferme sur nos aspirations à la liberté, au changement et de deux choses l’une, soit elle éclatera sur notre élan, soit elle nous écrasera. Moi, j’ai choisi. Pas cette vie là. Les choses doivent changer car je ne changerais pas. Et comme dit la chanson, « No more will I play the wild rover no, never, no more ». La victoire ou la mort.

Démosthène.