vendredi 9 janvier 2009

Il divo de Paolo Sorrentino

Synopsis :

A Rome, à l'aube, quand tout le monde dort, il y a un homme qui ne dort pas. Cet homme s'appelle Giulio Andreotti. Il ne dort pas, car il doit travailler, écrire des livres, mener une vie mondaine et en dernière analyse, prier. Calme, sournois, impénétrable, Andreotti est le pouvoir en Italie depuis quatre décennies. Au début des années quatre-vingt-dix, sans arrogance et sans humilité, immobile et susurrant, ambigu et rassurant, il avance inexorablement vers son septième mandat de Président du Conseil.
A bientôt 70 ans, Andreotti est un gérontocrate qui, à l'instar de Dieu, ne craint personne et ne sait pas ce qu'est la crainte obséquieuse. Habitué comme il l'est à voir cette crainte peinte sur le visage de tous ses interlocuteurs. Sa satisfaction est froide et impalpable. Sa satisfaction, c'est le pouvoir. Avec lequel il vit en symbiose. Un pouvoir comme il l'aime, figé et immuable depuis toujours. Où tout, les batailles électorales, les attentats terroristes, les accusations infamantes, glisse sur lui au fil des ans sans laisser de trace.
Il reste insensible et égal à lui-même face à tout. Jusqu'à ce que le contre-pouvoir le plus fort de ce pays, la Mafia, décide de lui déclarer la guerre. Alors, les choses changent. Peut-être même aussi pour l'inoxydable et énigmatique Andreotti. Mais, et c'est là la question, les choses changent ou n'est-ce qu'une apparence ? Une chose est certaine : il est difficile d'égratigner Andreotti, l'homme qui mieux que nous tous, sait se mouvoir dans le monde.

Avec Toni Servillo, Anna Bonaiuto, Giulio Bosetti

Date de sortie : 31 Décembre 2008


Vu hier.
A l'instar de "Australia" je n'étais pas très motivé à aller le voir, mais à l'inverse celui ci est vraiment bon !
Une plongé direct en plein coeur du pouvoir Italien et en particulier du cas Giulio Andreotti.
Paolo Sorrentino dresse un portrait noir d'un homme d'Etat cynique incarné par un très grand Toni Servillo qui rentre totalement dans la peau du personnage. Un homme froid, obscure, insaisissable, "intelligent" et pathétique. Parfois presque touchant tant il fait preuve d'aucune émotion.
Paolo Sorrentino quant à lui donne une vrai leçon de mise en scène, des plans très travaillés, une fluidité impressionnante et une inventivité de tous instants.
Le film se déroule donc très vite, ça tape juste avec intelligence et machiavélisme.
Note : 7.5/10

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